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La pollution électromagnétique et…le cactus

Depuis 20 ans, le bruit circule qu’un cactus  serait susceptible de capter les champs électromagnétiques des ordinateurs. Ce céréus peruvianus serait, en raison de la longueur toute particulière de ses piquants, l’unique cacté capable de réaliser une telle prouesse. Ainsi a-t-on pu lire dans de nombreux articles de magazines de tous horizons, diverses recettes miracles -dont celle du cactus-  pour dérouter les ondes nocives.

J’ai fait mention de ce “remède” dans mon dernier GUIDE PRATIQUE DE L’HABITAT SANS NOCIVITÉ POUR LA SANTÉ en prévenant le lecteur que la mise en place d’un cactus était une fausse solution.  Si j’écris à nouveau aujourd’hui un article sur ce même sujet c’est pour souligner à nouveau qu’il est déraisonnable de croire à de tels principes, car les  champs électromagnétiques  d’un ordinateur sont, quant à eux, bien réels,  et qu’ils peuvent être néfastes pour la santé.

J’ai réalisé cet hiver de nombreux diagnostics de champs électromagnétiques dans des bureaux et maisons d’habitations dans lesquels, pour trois d’entre eux, j’ai pu constater de très fortes pollutions électromagnétiques et ce, malgré la présence de nombreux cactus ! Les personnes qui travaillaient devant les écrans se plaignaient pourtant de troubles typiques d’une exposition aux champs électromagnétiques. Les solutions et les conseils donnés au terme de l’étude (modifier les branchements, utiliser une autre prise de courant…), ont permis de véritablement mettre fin à une nuisance quotidienne de forte intensité. Je pense qu’il aujourd’hui important d’en savoir davantage sur le champs électromagnétiques des postes informatique, et de cesser de colporter des conseils qui n’apportent véritablement rien à personne. Le problème n’est donc pas celui de la présence même du cactus (qui n’ à aucun effet positif ou négatif sur les champs électromagnétiques 50 Hz) mais de l’absence de comportement d’évitement qu’il engendre, l’utilisateur se croyant  protégé, même dans les cas de rayonnements les plus extrêmes.

Ce qu’il est important de savoir pour éviter les rayonnements d’un écran d’ordinateur fixe

 

Les écrans d’ordinateur rayonnent des champs électriques et des champs magnétiques. Comme on le sait, les champs électriques sont en grande partie mis à la terre par l’ordinateur lui-même, quand celui-ci est relié à la terre électrique (via la prise de courant). Les champs magnétiques quant à eux ne peuvent pas être ni mis à la terre ni stoppés car ils traversent tous les matériaux. C’est la raison pour laquelle ils sont particulièrement nocifs pour l’organisme. N’oublions pas qu’ils ont été classés cancérogènes probables pour l’homme (groupe 2B) en 2001 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) qui dépend de l’OMS. Seuls certains matériaux très  spécifiques comme le mu-métal peuvent attirer et ré-orienter les lignes de champs magnétiques pour ainsi les dévier de leur “trajet initial”. Cependant le mu-métal n’est pas accessible au grand public pour de multiples raisons (coût très élevé, fabrication spécifique adapté à chaque cas…).

normes suédoises TCO des écrans d'ordinateurs fixes

Fort heureusement, nous avons aujourd’hui la chance que la majorité des écrans vendus en France soit conforme à l’excellente norme suédoise TCO. Cette norme concerne les ordinateurs fixes mais pas les portables. Elle garantie qu’à 50 cm de l’écran le champ magnétique est inférieur à 2 milligauss et le champ électrique inférieur à 10 volts/mètre. Ces valeurs sont assurément les meilleures que l’on puisse trouver en matière de seuils d’exposition aux champs électromagnétiques. Vous pourrez contrôler la conformité de votre écran à cette norme par la présence du label TCO 99 ou TCO 03  en façade de l’écran ou à l’arrière de celui-ci. La présence de ce label est, pour l’utilisateur (à plus forte raison s’il est électrosensible) une vraie sécurité, qui ne peut être un seul instant comparée à la mise en place d’un cactus ou de n’importe quel autre procédé dont l’efficacité ne peut être contrôlé par des mesures de champs électriques et magnétiques 50 Hz.

 

 

Deux impératifs sont cependant indispensables pour qu’un écran même normalisé TCO soit faiblement rayonnant :

– garder son visage à au moins 50 cm de l’écran

– brancher l’ordinateur sur une prise de courant reliée à la terre électrique et que celle-ci soit réglementaire

Si vous ne branchez pas votre ordinateur de bureau normalisé TCO  sur une prise de courant reliée à la terre, vous serez exposé à une très forte pollution électrique. Pour éviter cela,

lisez le courrier des lecteurs de Géobiologie Magazine n°4

Ce que ne fait pas un cactus placé près d’un ordinateur

 

Quel que soit l’emplacement du cactus (devant l’écran, sur le dessus, sur les côtés, à l’arrière), et quelque soit le nombre de cactus (1, 2 , 3 !), je n’ai jamais mesuré une différence de valeur du champ électrique ou du champ magnétique avant et après la pose du cactus. Ce qui est tout à fait logique car on se demande comment un cactus pourrait agir sur des champs électromagnétiques. De plus, en supposant qu’il puisse capter ces champs, où pourrait-il les conduire sinon dans le bureau sur lequel il est posé ! ! Peut-être y-a-t-il avec le cactus, un amalgame avec le principe bien réel et efficace  de planter des arbres devant les maisons exposées aux champs électromagnétiques des lignes aériennes de distribution électrique. L’arbre, s’il ne peut pas stopper le champ magnétique de la ligne, capte en revanche le champ électrique avec ses feuilles et ses branches. Celui-ci est ensuite naturellement conduit à la terre par les tronc et les racines. Cela est contrôlable avec  un appareil de mesures de champs électromagnétiques. L’intensité du champ électrique est parfois divisée par 100 !

 

le champ électrique est stoppé par l'arbre, mais pas le champ magnétique

 

 

Comme pour le cactus, j’ai fait la même constatation pour d’autres “accessoires” censés protéger des champs électromagnétiques des ordinateur, téléphone portable ou tout autre équipement susceptible de rayonner. Les champs magnétique et électrique restent les mêmes après la pose d’une pierre, d’un adhésif, d’un dessin, d’une pastille…

Il n’y a qu’avec la mise en œuvre de produits de la bio-électricité (câble blindé pour  équipement informatique, bloc multiprise blindé, gaine blindé et fil blindé pour l’installation électrique etc) et un comportement d’évitement (choix d’un téléphone ou d’un ordinateur faiblement rayonnant, précautions d’utilisation…), que l’on peut mesurer une importante différence dans nos expositions aux champs électromagnétiques.

Ce que  fait un cactus placé près d’un ordinateur

 

Si vous aimez les plantes grasses, un cactus placé sur votre bureau vous apportera très certainement une satisfaction, un plaisir personnel et pourquoi pas un certain un bien-être. Je pense très sérieusement qu’il est nécessaire d’apporter à un lieu, comme l’univers, trop souvent artificiel, du bureau, une touche naturelle pour bénéficier d’une petite pose visuelle réconfortante. Je ne doute pas que cela puisse même donner un peu d’énergie à certains. Ceci étant, les cactus ne sont pas les seuls végétaux susceptibles d’agrémenter un bureau.

De nombreuses plantes vertes peuvent embellir un local professionnel. De plus, certaines ont même des effets indiscutables sur les polluants de l’air de l’air intérieur. Preuve à l’appui, des mesures scientifiques faites avant et après la mise en place des végétaux attestent de la baisse de concentration dans l’air de COV (composés organiques volatils) spécifiques. Mais c’est un autre sujet, inhérent à l’air et aux matériaux.

Malheureusement, en ce qui concerne les champs électromagnétiques,  le bien être apporté par la présence d’un cactus, d’une plante verte, d’une décoration, d’une pierre ou d’une musique douce ne diminue pas l’intensité des rayonnements et ne peuvent réduire ses effets sur la santé.

Des cas authentiques récents

MAISON INDIVIDUELLE –  décembre 2008 :

Étude géobiologique d’une maison d’habitation dans le 49 (Maine et Loire).

Un bureau à usage familial a été créé dans l’ancienne chambre d’un des enfants qui n’habite plus la maison.

Mme C., qui habite la maison avec sa fille, se plaint de fatigue et de maux de tête surtout le week-end. Or, elle occupe ses loisirs principalement devant son ordinateur.

L’installation électrique de la maison date des années 70, et à cette époque la norme NFC 15-100 n’obligeait pas à mettre à la terre les prises de courant des chambres (mais elles le sont aujourd’hui avec la nouvelle norme NFC 15-100). Depuis quelques années, l’arrivée des ordinateurs a changé notre mode de vie et les chambres sont bien souvent devenues des chambres-bureaux équipées d’un poste informatique. Les ordinateurs de bureau (écran + unité centrale) doivent être branchés à une prise de courant reliée à la terre, car si l’ordinateur est branché sur une prise non reliée à la terre, le champ électrique rayonné peut être multiplié par 10 ou 20 !

Dans le cas de cette étude, l’ordinateur (pourtant conforme à l’excellente norme TCO, (lire le cas suivant) aurait dû rayonner un champ électrique inférieur à 10 volts par mètre (10 V/m) mais, comme il était branché sur une prise non reliée à la terre, il rayonnait sur le visage et le buste de Mme C. un champ électrique de 170 volts par mètre (170 V/m). Je ne connais personne susceptible de ne pas ressentir de gène dans un tel champ au bout de seulement 20 minutes d’exposition !

Mme C. fut très surprise de constater l’importance de cette pollution (valeur affichée sur mon mesureur de champs) car elle avait placé un cactus de chaque côté de son écran à tube cathodique, et,  au-dessus de celui-ci, une pierre semi-précieuse (tourmaline) censée, elle aussi, absorber les rayonnements.

La solution était pourtant simple :

– utiliser une rallonge électrique et brancher l’ordinateur sur cette rallonge, et brancher celle-ci sur une prise reliée à la terre. Sinon installer l’ordinateur dans son salon sur une prise reliée à la terre.

plus d’information : lire courrier des lecteurs de Géobiologie Magazine n°4

Nous avons branché l’ordinateur sur une rallonge correctement connectée à un prise de courant reliée à la terre, et le champ électrique est tombé de 170 V/m à 6 V/m.

C’est une solution efficace et contrôlable. Son coût : entre 5 et 10 € !

 

ENTREPRISE –  décembre 2008 :

Diagnostic électromagnétique pour une importante société du 56 (Morbihan).

Sur une vingtaine de postes de travail, une douzaine de bureaux étaient équipés de cactus. Les employés étaient sceptiques sur l’efficacité des cactus mais les avaient mis en place “au cas où”, car certains se plaignaient de maux de tête au bureau. Aucun employé n’était exposé à des champs électromagnétiques dus aux écrans car ceux-ci étaient quasiment tous conformes à la norme, et branchés sur une installation électrique réalisée dans les règles de l’art et parfaitement reliée à la terre. Les rares écrans qui n’étaient pas normalisés TCO étaient cependant, comme le sont dorénavant presque tous les écrans plats, faiblement rayonnants (c’est un grand avantage par rapport aux écrans à tube cathodique qui étaient bien plus rayonnants). De plus, les écrans étaient suffisamment éloignés du fauteuil pour que le visage soit hors rayonnements.

Après discussion et au terme du diagnostic électromagnétique, il s’est avéré que :

-aucun membre du personnel ne connaissait l’existence de la norme TCO

-personne ne savait vraiment ce qu’est la pollution électromagnétique

-bien que septique, chacun avait entendu dire que les cactus absorbaient des ondes

– tous ont constaté l’inefficacité des cactus

De plus :

-chacun a été très surpris de constater, lorsque j’ai effectué des mesures de champs électromagnétiques, que les petits haut-parleurs placés sur le bureau (près des cactus !) rayonnaient pour certains des champs magnétiques supérieur à 2 milligauss jusque sur leurs mains et leurs genoux.

-que 3 secrétaires étaient rayonnées par un champ magnétique de 2 à 5 milligauss sur les jambes et le bas ventre provenant des transformateurs secteurs des périphériques informatiques et téléphones, alors que ceux-ci devraient systématiquement  être éloignés d’au moins 0,80 m du corps.

-que la moitié du personnel avait placé l’unité centrale trop près des jambes, et que celles-ci étaient exposées à un champ magnétique.

-que certains  bureaux était très exposés aux hyperfréquences des téléphones sans fil DECT, générées en continu par leur basevoir courrier des lecteurs de Géobiologie Magazine n° 5

Conclusion :

Les trois-quarts des personnes qui soufraient de maux de tête avaient des écrans TCO à faible rayonnement mais étaient exposées aux rayonnements des téléphones sans fil DECT lire sur ce sujet une information intéressante au courrier des lecteurs  de Géobiologie Magazine n°5

Les cactus étaient inutiles alors qu’il y avait pourtant un grand besoin de placer les unités centrales à  0,60 m des jambes, de déplacer les hauts parleurs et les transformateurs de courant pour les positionner à environ 0,80 m du corps, et de modifier l’emplacement des téléphones DECT ou les changer.

 

MAISON INDIVIDUELLE –  janvier 2009 :

Étude géobiologique d’une maison d’habitation dans le 44 (Loire-Atlantique).

Le cas est identique à celui de décembre 2008 avec pour seule différence que l’ordinateur n’est pas dans une chambre mais dans l’entrée de la maison.

Il y a un cactus devant l’écran et le champ électrique est d’environ 190 V/m.

La prise de courant, sur laquelle l’écran plat et l’unité centrale sont branchés, n’est pas reliée à la terre.

Une personne utilisant ce poste informatique est en traitement pour une maladie lourde.

Conseil donné et suivi dans la journée :

Brancher l’alimentation de l’écran et de l’unité centrale sur une prise reliée à la terre.

Pousser l’enceinte de 30 cm supplémentaires car celle-ci  est trop près de la souris (la main, le bras et la cuisse de l’utilisateur étant traversés par le champ magnétique rayonné).