L’utilisation abusive du mobile augmente de 240 % le risque de tumeur au cerveau. Telle est la conclusion d’une étude menée par l’institut national suédois du travail. Cette étude a été réalisée auprès d’une population faisant une utilisation abusive du mobile. Sur 2 200 individus, (essentiellement des chefs d’entreprises, des commerciaux…), 905 étaient atteints d’une tumeur maligne du cerveau, du côté de l’oreille la plus utilisée pour téléphoner.On se rend donc compte de l’importance de la durée (évaluée dans cette étude à quelques heures par jour). À l’inverse, quelques minutes quotidiennes seront sans effet, mais… qui téléphone encore aujourd’hui quelques minutes par jour et comment peut-on faire ?
Lors d’un récent journal télévisé, un éminent cancérologue mettait fort justement en garde les utilisateurs de téléphones portables contre l’utilisation abusive. Celle-ci était évaluée à au moins 20 heures par mois.
Selon d’autres sources, l’utilisation abusive commence à partir de 2 ou 3 heures par jour. Récemment, une étude réalisée en laboratoire, a conclu que la mortalité des rats doublait lorsque ces animaux étaient exposés -sur une période donnée- aux rayonnements d’un téléphone mobile pendant 2 heures par jour.
Le problème est donc suffisamment important pour s’attarder quelque peu sur ce point car les chiffres, bien évidemment indispensables, présentent cependant toujours un risque. Celui des limites positives ou négatives qui entraînent obligatoirement un comportement à risques, car chacun a tendance à prendre les valeurs annoncées comme des garde-fous en dessous desquels il n’y a rien à craindre :”si je téléphone moins que le nombre d’heures avancées, je n’ai rien à craindre !”. De la même façon, il est très judicieusement conseillé d’éviter le portable pour les enfants de moins de 12 ans, mais cela ne permet pas pour autant de téléphoner sans retenue dès le jour de son douzième anniversaire !
S’il est donc toutefois indispensable d’avoir des repères chiffrés pour la durée totale des communications quotidiennes, il faut aussi tenir compte d’autres paramètres :
– le téléphone utilisé est-il très rayonnant ou peu rayonnant*
– le mobile est-il en direct contre la boîte crânienne ou l’utilisateur se sert-il de son oreillette à fil ?
– quelles sont les conditions de réception moyennes des communications (indiqué par le nombre de barres)
– les communications sont elles brèves ou excèdent-elles souvent les 20 minutes ?
– la personne concernée est-elle adulte ou est-ce encore un enfant ?
Le portable n’est pas un téléphone comme les autres
Il faut tout d’abord se rendre compte et accepter que l’on ne doit pas téléphoner avec un mobile comme on peut le faire avec un téléphone à fil. Le premier fonctionne avec des hyperfréquences (50 % de l’énergie rayonnée est absorbée par la boîte crânienne) dont les rayonnements ne semblent pas sans effet, alors que le second n’a jamais présenté d’inquiétudes pour la santé* . Le téléphone sans fil de maison, quant à lui, fonctionne dans la même gamme de fréquences qu’un mobile mais avec une intensité moindre. Le téléphone filaire reste donc toujours préférable, surtout pour les communications de longue durée. L’oreillette à fil du mobile, est indispensable pour éloigner l’appareil de la tête et éviter la plus grande partie des rayonnements.
À chacun de prendre conscience que le téléphone mobile doit être réservé aux appels urgents et importants. La notion d’abus du mobile se trouve certainement en premier lieu, dans la destination même de son utilisation.
Pourquoi s’exposer inutilement pour un appel qui aurait pu être effectué avec un poste traditionnel.
À part certaines utilisations professionnelles, ce réflexe d’évitement prudent permettrait d’éviter environ 75 % des expositions aux hyperfréquences.
* un téléphone filaire fonctionne avec du courant continu. Le courant continu n’a aucun effet sur la santé. Un radio-réveil branché sur le courant rayonne un champ magnétique 50 Hz nocif, mais pas lorsqu’il est alimenté avec des piles.
Le rayonnement s’installe dans la durée
Si la communication doit durer plus de 20 minutes, il faut absolument choisir un poste traditionnel ou une utiliser l’oreillette à fil (livrée avec le mobile), car après 20 minutes de conversation, la température de la partie du cerveau exposée augmente de 0,6 degrés.
Le portable est-il un bon copain des jeunes enfants ?
Les jeunes enfants ne devraient pas utiliser le mobile en direct contre l’oreille car leur tête est plus petite que celle d’un adulte, et les hyperfréquences échauffent l’intérieur d’un crâne jusqu’à 10 cm de profondeur. La pénétration des ondes peut donc atteindre le centre du cerveau d’un enfant de 5 ans mais pas celui d’un adulte. On estime ainsi* que le cerveau d’un enfant absorbe jusqu’à 50 % de rayonnements de plus que celui de son père !
Le système nerveux des enfants étant toujours en développement : le risque biologique est donc plus important.
*d’après O.P. Gandhi et coll. Electromagnetic absorption in the human head and neck for mobile telephones at 835 and 1900 Mgz
L’oreillette à fil est une bonne copine !
L’emploi de l’oreillette à fil, en prenant soin de poser le mobile à au moins 0,60 m de soi (ne pas tenir l’appareil dans la main, sur les genoux ou dans la poche), permet de supprimer jusqu’à 99 % des rayonnements. Voilà donc un solution efficace pour permettre aux parents d’être rassurés, tant par la possibilité de pouvoir joindre leurs enfants en cas de besoin, que par la non-exposition de ceux-ci à des ondes pour lesquelles les inquiétudes s’accroissent de jour en jour.
Que conclure ?
Nous sommes des décideurs car nous sommes responsables de nos choix, et aussi ceux de nos enfants. Libre à nous de choisir de limiter nos appels, leur durée et le matériel utilisé (oreillette, modèle de téléphone, DAS*).
Ainsi pouvons-nous déjà ne pas abuser d’une technologie parfois envahissante, notamment pour les ados qui vivent trop souvent sur les ondes après leurs cours.
* voir Géobiologie Magazine n°1 “comment choisir son téléphone mobile ?”